Comme un boomerang

15/03/2015 20:12

Ici c’est le pays de la liberté, il règne également une grande fraternité. J’ai constaté aujourd’hui qu’il y avait une vraie égalité : un dimanche sous la pluie est aussi triste à Vancouver qu’à Brive ! On est tous logés à la même enseigne. Je me faisais pourtant une joie d’aller me balader du côté de Grandville Islande, petit îlot dans Vancouver, préservé où se mélangent les petites boutiques artisanales, des “Seafoods”, des coffee sympas, etc. Pas de Starbucks ou de McDo ! ils sont interdits, car l’endroit est protégé. Il a été réhabilité lors de l’expo universelle de 1986. C’est authentique, mais ça le fait mieux quand le soleil est présent.

Or, aujourd’hui, il avait décidé de ne pas pointer. Ce n’était pas son heure  et ici, quand le soleil déserte, le ciel pleure. J’avais oublié qu’il pleut en moyenne presque un jour sur deux à Vancouver. Je l’ai pris comme un boomerang. Vu qu’il a fait beau pendant au moins 3 semaines, je vous laisse deviner le pourcentage de chance que j’ai de revoir le soleil d’ici mon départ !

Je me suis promené sur une rive que j’adore : English Bay. La vue est magnifique ; on peut apprécier le rivage d’en face même lorsque le temps est maussade. Aujourd’hui, les préparatifs pour fêter la saint-Patrick allaient bon train. Je n’ai jamais aperçu autant de rouquins dans ma vie que ce dimanche. À croire que Saint-Patrick était réincarné en plusieurs individus. À moins que tous les Irlandais d’Amérique du Nord se soient donné rendez-vous à Vancouver. Du coup, j’ai passé une grande partie de la journée à me gratter le menton. Eh oui, c’est une tradition “rochelo-charentaise”. Je ne sais pas pourquoi, mais je l’applique sans sourciller ;)

La Granville Street était fermée à la circulation, car il y avait des petits stands un peu partout, toujours sur le thème de la Saint-Patrick. J’ai croisé mon ami Abdulla, je lui ai expliqué ce qu’était la Saint-Patrick, le trèfle, la trinité, etc. Pas facile en anglais, mais il a tout compris. Pfff, c’était chaud d’autant qu’il me manquait quelques mots à mon vocabulaire sur ce genre de sujet, donc j’ai appris : clover, trinity, holy spirit, redhead, etc. C’est ça l’immersion ! Merci Abdulla.

Dans la rue, malgré la pluie et le manque de clarté, le verre était de mise comme pour rappeler que le symbole irlandais n’était pas qu’une couleur, mais aussi une pinte. Peu de gens se souciaient de l’eau qui se déversait. Tout le monde avait “opened the umbrella”. J’ai quand même remarqué un personnage pas comme les autres. Il ne masquait pas sa nationalité. À mon avis ? Il était écossais ;) Un peu fou, très doué, complètement rigolo. Il jouait de la cornemuse avec brio devant un public conquis. Mais il avait un drôle d’accoutrement et il se débrouillait super bien (voir vidéo).

Sauf qu’à un moment, il y eut un incident : un (bad) guys s’est précipité et s’est emparé de la petite boite où les gens donnaient quelques dollars. Ça s’est passé très vite, mais, je ne m’explique pas pourquoi, le guys, au lieu de courir à l’opposé, a fait un crochet soudain et est revenu sur ses pas. Certes, il a échappé à une grande partie de la foule, mais il s’est précipité vers moi en courant. J’allais le jouer en un contre un pour l’arrêter. J’étais sur mes appuis. Juste devant moi, il y avait un (good) guys de 1m 95 qui avait eu la même idée que moi : il ne passera pas ! J’ai vu la scène, je me suis dit s’il le crochète, je serre un peu et je le croque à coup sûr. J’ai réduit les espaces comme au bon vieux temps : j’étais en troisième rideau. Il ne pouvait pas nous échapper… D’autant que le premier défenseur, euh, le type ne s’est pas laissé embarqué par son crochet aussi meurtrier que celui d’une octogénaire en maison de retraite. Bref, vous l’avez compris, le (très bad) guys, s’est fait prendre aussitôt ; même pas eu besoin de sortir le sécateur. Entre nous ? J’étais presque déçu, je lui aurai bien coupé la respiration à ce minable !  Il a rendu les sous après s’être fait un peu secouer par Bakkie Botha. L’Incident clos, McArthur ou McGregor ou même Robertson, ce sont des noms parmi les plus répandus en Écosse (Neil, si tu me lis, c’est pour toi ) a retrouvé sa cornemuse et son sourire (et son argent).

La musique a repris ses droits comme un hymne à la joie ;) 

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