Par où commencer ?

01/02/2015 08:15

Le voyage fut bien long, interminable, d’autant que le jour ne s’est jamais reposé. Pas facile d’essayer de trouver le sommeil alors que le soleil resplendit au-dessus des nuages. C’est curieux cette sensation que l’on a lorsqu’on prend l’avion ; ciel bleu et soleil, cela nous rapproche dangereusement des vacances !

Bon, le voyage s’est très bien passé, les escales ont été avalées à la course comme d’habitude lorsque tu as seulement 2 heures de transferts ! Tu cours entre la douane, les terminaux, les contrôles et l’embarquement. Mais, j’avais quand même décidé de tester mon anglais avec mes voisins de bord tout au long de ce voyage. Résultat ? Euh… mitigé dirons-nous ! J’ai passé 8 heures à côté d’une famille éthiopienne ou le monsieur semblait malade… Donc je n’ai vu qu’une couverture envelopper la tête et les pieds durant le vol. J’ai fait sensation à la fin quand j’ai fini par arracher trois mots d’anglais en donnant le nom de la capitale de l’Éthiopie, et en lui demandant s’il courrait aussi vite que les champions de son pays (les Éthiopiens sont tout le temps champions olympiques). À ma grande surprise, il m’a dit que non !

Bon, c’était juste pour parler, c’est la première chose qui m’est passée par la tête…

Le Toronto-Vancouver était plus léger. Et surtout plus court ! En fait, c’est un vol intérieur qui dure presque 5 heures… En revanche, je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas de tampon sur mon passeport lorsque j’ai passé l’immigration. Il ne m’aurait quand même pas oublié ? Mais, je n’ai rien, je vous assure… je n’aime pas ça, moi, j’aime bien les cachets sur les passeports, ça fait une belle mosaïque. On a l’impression qu’on appartient pour quelques jours  à un autre pays. Une autre culture.

Cette fois-ci mon voisin était plus volubile. On a très vite communiqué, c’est un Canadien qui rentrait chez lui, à Vancouver et qui venait d’Israël. J’étais super content, car je comprenais pas trop mal ce qu’il me disait… Je lui ai expliqué le but de mon voyage,

    – you speak very well, no problem for you!

    – euh, are you sure?

     – ya, ya, ya

Il était vraiment sympa avec moi, et j’ai compris pourquoi je comprenais quand il m’a dit que sa première langue était l’hébreu…

Aie, pas possible pour moi de rivaliser… mais je ne sais pas ce qu’il m’a pris, j’ai dit que je connaissais quelques mots de latin… En écoutant le pape (spiritus sanctus) ou en lisant Asterix (alea jacta est). Ou simplement en parlant dans la vie de tous les jours (et cetera, idem, sine die, ad vitam æternam, ad hoc)

J’ai vu dans son regard lorsque j’ai tourné la tête qu’il fallait arrêter là, que Asterix n’était pas sa lecture et que le pape… Bon, il était quand même très sympa !

Je suis enfin arrivé à Vancouver, pour moi, pour vous, il est presque 6 heures du mat ! Je suis cuit et j’attends ma valise. Je somnole quand je m’aperçois que je suis le dernier au tapis, qu’il est bloqué et que personne n’a eu la gentillesse de me poser mon «big sac» à côté de mon moi. J’ai soudain pris la mesure de cet abandon : I’m going to go “Luggage lost”. Tiens je résonne en anglais, c’est quand même bon signe, non ?

Mais comme un vieux réflexe :

    – do you speak French?

    – no, sorry, give me your ticket please

    – where is my bag please?

    – I don’t know, we’ll see tomorrow

Je sauté dans un taxi, mais sans amertume ! Après tout ça ne fait que la 100e fois qu’une compagnie me perd ma valise !

Je suis arrivé directement chez Benita et Edwin, accueil très sympa, un plat de spaghetti et je file me coucher , j’en peux plus. Je vais quand même vite fait me laver les dents et prendre une douche. P….., je n’ai pas ma trousse de toilette ! Quand je vous disais que ce serait un long chemin !

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