Oh my god !

02/03/2015 19:55

Aujourd'hui, il a plu.

Comme pour me rappeler mon premier jour ici, lorsque je suis arrivé, le ciel était triste et sombre. Je ne l’ai pas vu, car immédiatement, j’ai fait la connaissance d’Alexandro, un “good guys” venu d’Amazonie, à côté de Manaus ! Son visage rayonnait de bonheur malgré la fatigue du voyage qui l’avait mené à Vancouver !

Alexandro a pris toutes ses vacances en février pour perfectionner son anglais. Il a 31 ans avec un sourire qui en dit long sur son envie de découvrir le monde, les gens et les choses.

Nous habitions ensemble chez Benita, j’ai partagé avec lui tous mes breakfasts, mes trajets bus, mes débuts, mon école, etc. J’ai tout de suite apprécié ce garçon attachant qui est cartographe dans la vie. Avec mon anglais hésitant, je courais sans lanterne, il a pris le temps de m’écouter et de faire des efforts pour me comprendre. Pour moi, c’était une huile, pour lui - il ne le savait pas - j’étais une tuile ! Son niveau bien meilleur que le mien m’a permis de progresser sans même le savoir à son contact.

“Oh my god”, c’était son expression favorite ; elle précédait toujours un immense éclat de rire. J’ai adoré parler avec lui de son pays, de sa région qui pour moi – je lui ai souvent dit – me faisait rêver : l’Amazonie doit être aussi mystérieuse que déroutante. Il m’a racontait le carnaval au Brésil, le soir dans nos têtes, nous faisions la fête.

La plupart des Brésiliens qui sont à CSLI viennent du sud, entre Rio et San Paolo. Cela a son importante quand on connait la situation du Brésil en terme de ressources. Le Nordeste ne jouit pas d’autant de richesse que le Sudeste. La population n’a sans doute pas les mêmes chances dès le départ.

Il m’a alors parlé de sa famille et de sa vie. Ses parents étaient vraiment pauvres et faire des études ne paraissait pas envisageable pour sa soeur et lui. Mais, leurs destins étaient de refuser leur destin ; ils ont contredit le temps, ils sont finalement allés à l’université tous les deux et aujourd’hui, Alexendro a une bonne situation, dans une belle entreprise. Sa soeur aussi, mais dans une autre compagnie.

J’ai également noté qu’il avait une grande qualité d’adaptation ; il n’a jamais parlé portugais et on a même régulièrement échangé des mots dans nos langues natales. C’était rigolo lorsque nous ne trouvions pas le mot en anglais, on essayait alors en français et portugais et au bout du compte on se comprenait. Et on riait. Mon compagnon de voyage laissera une empreinte dans mon périple canadien, car à ses côtés, j’ai sans doute progressé un peu plus vite que prévu. Dans un calendrier serré (deux mois), chaque mot compte !

Il n’y a rien de plus triste que la vie sans hasard et j’ai vraiment été servi par celui-ci en rencontrant ce guys. Je garderais un grand souvenir de février 2015. Pour un jour qui commence, pour moi c’était un jour de chance ! Il a une grande richesse d’âme ; mais il n’est pas avare, il la partage en permanence. Avec moi, ça n’a pas manqué…

On s'est croisé a CSLI mais on s'est rencontré chez Benita. Good luck Alexandro et merci pour ces bons moments.

Tu me manques déjà guys. Oh my god !

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