The show begins

01/03/2015 19:07

Elles se sont faites belles. Toutes, sans exception pour la cérémonie des Awards CSLI 2015 ! C’était programmé vendredi soir à l’école de 17 heures à 20 heures.

En réalité, il y avait deux célébrations, celle des Oscars, mais aussi celles des “Graduations” (remises de diplômes), car environ trente d’élèves terminaient leurs cycles le 27 février dont mon ami Alexandro. Il y avait d’ailleurs une majorité de Brésiliens, février est un mois où beaucoup prennent des vacances.

Le premier intérêt de cette soirée était quand même de valider la tenue de chacune et chacun. Il y avait vraiment quelques personnes “élégantes”, d’autres, on va dire, “habillées” (le plus grand nombre) et une petite minorité, qui avait visiblement manqué les consignes ou pas trouvé l’adresse de H&M pour acheter une chemise blanche, donc on peut avancer qu’ils étaient venus en “tenue de travail” : basket et sweat !

Pour ma part, vu que 95 % de mes fringues sont à Brive, je ne pouvais que faire sobre, j’ai basculé direct dans la case “habillée” avec jeans foncé, chemise et sneakers aux pieds. Ce qu’on peut appeler ici “style casual”. J’ai observé quelques noeuds papillon, perpétuellement de travers et des cravates trop courtes. “Donc autant ne pas en mettre”, me disais-je en étant toujours surpris de voir que personne ne faisait de remarques !

Le Show commençait : c’était bien rodé avec un prof et un(e) élève pour présenter chaque catégorie. Le speech répété dans la journée était rigolo avec des petits mots sympas pour tous. Les votes étant soumis aux étudiants par bulletins, le suspense était entier et total pour tous. Une exception cependant, ma catégorie “best Energy” était assujettie à l’urne Facebook dans laquelle vous deviez glisser un petit“like”. Donc, avant même la remise des prix, je savais que j’avais gagné.

J’attendais patiemment la catégorie “dress”, car figuraient Jonathan et Mélanie, deux jeunes Français. Quel que soit le résultat pensais-je, Mélanie avait déjà remporté le concours d’élégance de la soirée. Elle était arrivée dans une robe rouge sobre et une jolie coiffure qui contrastaient fermement avec le choix de certaines étudiantes ayant peut-être confondu les couleurs ou qui avaient appartenu jadis aux Cosplays de Tokyo. J’ai même vu une majorette… Si, si ! Mais, je ne donnerai aucun nom !

En parlant de (pré)nom, j’ai encore eu un problème avec Amanda ! C’est une Japonaise qui (quasiment) tous les jours vient me demander comme elle s’appelle (en japonnais) ! Mais, je la dédouane, car c’est de ma faute ! Le premier jour où je l’ai rencontrée, je lui ai dit qu’Amanda, c’était moche et que je préférais son prénom japonais. J’ai fait le malin. Bien vu… Sauf que je n’arrive pas à imprimer son fichu prénom ! Donc, elle me met à l’amende presque tous les jours. Vendredi soir, pourtant, j’ai essayé une nouvelle stratégie. Elle a surgi de je ne sais où et, avant même qu’elle ouvre la bouche, je me suis dit : “P… comment c’est déjà son prénom en japonnais ?”

- “Alors ?” me dit-elle après avoir lu dans mes pensées… Elle n’avait pas besoin de dire la suite.

- “Cette fois, je sais”, lui répondis-je avec un culot monstre !

Comme d’hab, j’avais zappé. Aussi, improvisai-je dans ma tête une série de sons étouffés qui, espérais-je cacheraient cette imposture. Je me risquais :

- “Hin djéééé” ! Un truc comme ça ! Je reconnais que c’était un peu la loterie. En général, il y a deux syllabes. Avec un peu de chance, sait-on jamais.

Elle me regarde, avec des yeux aussi surpris qu’enchantés tout en reprenant légèrement mon accent, “Hun ciééé !

Franchement les Guys, je n’étais pas loin.

Trop fier de moi sur ce coup-là, pour 3 raisons :

1 – J’ai rattrapé le coup,

2 – j’ai tenu ma promesse,

3 – j’ai eu de la chance.

Même si je reconnais bien volontiers que le point 3 pourrait (devrait) très bien figurer en premier. J’ai remarqué que c’était aussi parfois similaire en anglais. Quand le mot ne vient pas naturellement, il m’arrive d’envoyer un peu au hasard un son qui ne me parait pas trop mal ! Je crois que ça vaut mieux qu’un blanc !

Pour revenir aux Oscars, Mélanie et Jonathan ont perdu. Mon pote Abdullah fut désigné “Best Diretor” (j’étais vraiment heureux pour lui) et Christian un autre brésilien que j’aime bien a remporté la catégorie “Hair”. 

Il était 21 h, la soirée s’est terminée en boite (sic). Lorsque nous sommes arrivés, c’était désert (normal à cette heure-ci !).En réalité, ici les gens sortent tôt et tout s’arrête donc très tôt. Si tu fais une “after” jusqu’à 6 heures du mat, c’est deux jours plus tard dans le calendrier pour les Canadiens !

Avant de rentrer, il fallait montrer son passeport, sa carte d’identité, limite le groupe sanguin ou sa carte de sécu ! Honnêtement, un temps j’ai pensé que nous étions à la frontière du Kurdistan, et qu’il fallait passer par le consulat pour voir le DJ. Allez, je vous le dis, pour moi, c’était vraiment “too much” ! Limite ridicule ! J’étais avec Viviana juste au moment de rentrer, c’est une jeune péruvienne qui elle aussi venait de terminer son cycle. Son avion était dans 3 heures.

“Ouhh là là, il est déjà tard”, il est 22 h 20. (ce qui équivaut à 3 h  du mat, ici). J’allais rentrer. Dans la boite, le son résonnait et c’était difficile de s’entendre. Je me dirigeais vers la sortie en laissant Viviana et les autres. J’ai quand même compris qu’elle était prof de musique au Pérou. Je me disais aussi qu’elle avait la voix chantante. Je suis parti enchanté

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