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  • 15/03/2015 20:12

    Comme un boomerang

    Ici c’est le pays de la liberté, il règne également une grande fraternité. J’ai constaté aujourd’hui qu’il y avait une vraie égalité : un dimanche sous la pluie est aussi triste à Vancouver qu’à Brive ! On est tous logés à la même enseigne. Je me faisais pourtant une joie d’aller me balader du côté de Grandville Islande, petit îlot dans Vancouver, préservé où se mélangent les petites boutiques artisanales, des “Seafoods”, des coffee sympas, etc. Pas de Starbucks ou de McDo ! ils sont interdits, car l’endroit est protégé. Il a été réhabilité lors de l’expo universelle de 1986. C’est authentique, mais ça le fait mieux quand le soleil est présent.

    Or, aujourd’hui, il avait décidé de ne pas pointer. Ce n’était pas son heure  et ici, quand le soleil déserte, le ciel pleure. J’avais oublié qu’il pleut en moyenne presque un jour sur deux à Vancouver. Je l’ai pris comme un boomerang. Vu qu’il a fait beau pendant au moins 3 semaines, je vous laisse deviner le pourcentage de chance que j’ai de revoir le soleil d’ici mon départ !

    Je me suis promené sur une rive que j’adore : English Bay. La vue est magnifique ; on peut apprécier le rivage d’en face même lorsque le temps est maussade. Aujourd’hui, les préparatifs pour fêter la saint-Patrick allaient bon train. Je n’ai jamais aperçu autant de rouquins dans ma vie que ce dimanche. À croire que Saint-Patrick était réincarné en plusieurs individus. À moins que tous les Irlandais d’Amérique du Nord se soient donné rendez-vous à Vancouver. Du coup, j’ai passé une grande partie de la journée à me gratter le menton. Eh oui, c’est une tradition “rochelo-charentaise”. Je ne sais pas pourquoi, mais je l’applique sans sourciller ;)

    La Granville Street était fermée à la circulation, car il y avait des petits stands un peu partout, toujours sur le thème de la Saint-Patrick. J’ai croisé mon ami Abdulla, je lui ai expliqué ce qu’était la Saint-Patrick, le trèfle, la trinité, etc. Pas facile en anglais, mais il a tout compris. Pfff, c’était chaud d’autant qu’il me manquait quelques mots à mon vocabulaire sur ce genre de sujet, donc j’ai appris : clover, trinity, holy spirit, redhead, etc. C’est ça l’immersion ! Merci Abdulla.

    Dans la rue, malgré la pluie et le manque de clarté, le verre était de mise comme pour rappeler que le symbole irlandais n’était pas qu’une couleur, mais aussi une pinte. Peu de gens se souciaient de l’eau qui se déversait. Tout le monde avait “opened the umbrella”. J’ai quand même remarqué un personnage pas comme les autres. Il ne masquait pas sa nationalité. À mon avis ? Il était écossais ;) Un peu fou, très doué, complètement rigolo. Il jouait de la cornemuse avec brio devant un public conquis. Mais il avait un drôle d’accoutrement et il se débrouillait super bien (voir vidéo).

    Sauf qu’à un moment, il y eut un incident : un (bad) guys s’est précipité et s’est emparé de la petite boite où les gens donnaient quelques dollars. Ça s’est passé très vite, mais, je ne m’explique pas pourquoi, le guys, au lieu de courir à l’opposé, a fait un crochet soudain et est revenu sur ses pas. Certes, il a échappé à une grande partie de la foule, mais il s’est précipité vers moi en courant. J’allais le jouer en un contre un pour l’arrêter. J’étais sur mes appuis. Juste devant moi, il y avait un (good) guys de 1m 95 qui avait eu la même idée que moi : il ne passera pas ! J’ai vu la scène, je me suis dit s’il le crochète, je serre un peu et je le croque à coup sûr. J’ai réduit les espaces comme au bon vieux temps : j’étais en troisième rideau. Il ne pouvait pas nous échapper… D’autant que le premier défenseur, euh, le type ne s’est pas laissé embarqué par son crochet aussi meurtrier que celui d’une octogénaire en maison de retraite. Bref, vous l’avez compris, le (très bad) guys, s’est fait prendre aussitôt ; même pas eu besoin de sortir le sécateur. Entre nous ? J’étais presque déçu, je lui aurai bien coupé la respiration à ce minable !  Il a rendu les sous après s’être fait un peu secouer par Bakkie Botha. L’Incident clos, McArthur ou McGregor ou même Robertson, ce sont des noms parmi les plus répandus en Écosse (Neil, si tu me lis, c’est pour toi ) a retrouvé sa cornemuse et son sourire (et son argent).

    La musique a repris ses droits comme un hymne à la joie ;) 

  • 13/03/2015 16:29

    Super Hockey !

    Aujourd’hui, lors de la journée “friday activities”, j’avais coaché la visite de l’Arena Stadium, là ou évoluent les Canucks, vous savez la fameuse équipe de Hockey de Vancouver.

    Ça tombe bien, hier il y avait un match à l’Arena : les Canucks ont ENCORE perdu face à Los Angeles. Moi, j’avais déjà assisté – impuissant et pourtant j’aurais tant voulu les aider - à une autre défaite face à San José cette fois-ci. Il faut dire que sans bien connaitre le hockey, j’avais somme toute deviné l’issue du match lorsque San José avait marqué son troisième but après seulement cinq minutes de jeu… Comme en foot ou en rugby, on revient rarement de l’enfer d’un début de match cata !

    Avant de rejoindre l’Arena, Jimmy, un prof qui est là seulement depuis un mois et Iva nous ont expliqué les règles du jeu. Schéma à l’appui, on a eu droit à une petite séance vidéo de la part du duo. Ça m’a rappelé de bons souvenirs. Une minute (pas plus), je me suis vu dans la peau d’un Canucks, pour une analyse vidéo sans pitié. Oh, guys, réveille-toi, tu ne sais même pas patiner ! Oui c’est vrai, mais je sais me servir d’une crosse. Je me suis dit quelle superbe invention en cas d’échauffourées !

    Mais Iva avait lu dans mes pensées : “on ne peut pas se battre avec la hockey stick (crosse),” nous expliquait-elle visiblement déçue par ce manque de liberté. En revanche, le fait de tolérer des bagarres dans cette discipline semblait la ravir. Mais pas qu’elle ! En effet, Iva expliqua que cela est très attendu par les supporters, les médias et que même cela avait un impact sur le match. Genre, ça réveille les types qui ronronnent ou ça provoque la charge héroïque d’une équipe en difficulté. Il n’est pas rare que cela renverse le rapport de force après un bon fitght. Elle ajouta même que si l’équipe perd - une habitude ces derniers temps à Vancouver  (je suis vache) ;( - le public peut quand même partir heureux, car son équipe a fait honneur au maillot.

    Les bagarres sont rarement générales, presque toujours en un contre un avec l’arbitre qui surveille si les marrons arrivent dans de bonnes conditions.  Étrange quand même, d’autant qu’Iva avait sélectionné un monumental “fight” avec les Canucks dès le coup d’envoi. Elle nous l’a repassé deux fois, avec une fine analyse à la clé. Visiblement, elle s’y connait, Iva est une combattante, elle a du mordant : viva Iva !

    J’aime bien le vendredi, car c’est génialement cool et informel. La visite s’est faite en anglais, même si le guide a avoué qu’il parlait portugais et japonais. Ce qui tombait bien, il y avait que des Brésiliens avec moi et des japonais. C’est aussi ici dans cette aréna qu’eut lieu le sacre olympique du Canada contre les USA à la suite d’un match monstrueux, 3-2 après prolongation en 2010 lors des JO. Iva, toujours à la commande vidéo nous a montré un clip retraçant la joie des Canadiens avec le moment fatidique du but en or qui scella définitivement la victoire. C’était notre France-Brésil 1998 à nous ! Les mêmes scènes populaires dans les rues, les bars, les Coffee shop, chez les gens…

    Du coup, lançais-je fièrement, “ça a dû être la même chose l’an dernier ?” j’ai été obligé de rompre le silence pour affirmer : “But Canada won the Sochi Olympic, right ? Et là, réponse hésitante : “euh yes, may be !” Bon, Jimmy est excusé, il vient de Wellington en Nouvelle-Zélande. J’ai donc vérifié en live. Le Canada a bien gagné l’or en Russie, mais visiblement le sacre de 2010 reste davantage dans les mémoires que celui de Sotchi. Le “bonhor” monsignor était à Vancouvor…

    Enfin, lors de la visite, j’ai demandé au guide de me donner le vrai nom de la superstar de légende, vous savez : Trevor Linden. Il le connaissait bien sûr, il me dit d’un trait : Van der Linden. Alors je n’ai pas pu résister à l’envie de lui montrer un mail de Loïc Van der Linden (pour ceux qui me lise et qui ne connaissent pas Loic VDL, c’est un troisième ligne de Brive avec lequel j’ai joué durant de longues saisons), qui venait juste de m’écrire...

    Il me regarda, il n’en croyait pas ses yeux ; il s’est mis à rire. Un peu avant je lui avais dit que j’avais joué au rugby et que Loïc était également un ancien rugbyman.

    Il me demanda s’il était aussi fameux que Trevor Linden. Je lui répondis que pour moi, Loïc était encore mieux. Avec le pouce vers le haut, je lui lançais : il était super Hockey !

    Allez faire un petit tour dans la rubrique "mes (belles) photos", j'ai ajouté les photos d'Hawaï. Elles commencent en bas de la page 2. Elles sont toutes en ligne.

  • 11/03/2015 20:16

    L’oeil du Tigre

    Depuis trois semaines, le mercredi je fais du rab après les cours. Je participe à un forum libre pour échanger et parler avec d’autres élèves sur des sujets divers et variés. C’est Stuart, un prof “substitut” qui anime le groupe.

    J’aime bien cette petite heure, car c’est différent, on ne répond pas à de simples questions, on doit développer des sujets qui concernent nos goûts, nos expériences, nos vies, etc. J’ai un court avantage, car les grands-parents de Stuart étaient originaires de la province de Québec. Donc, il connait quelques mots français, ce qui me dépanne parfois. C’est la première info qu’il m’avait donnée, il y a trois semaines. J’ai su mercredi dernier que son grand-père s’appelait François (avec la cédille s’il vous plait) et je viens d’apprendre qu’aujourd’hui, son nom de famille était Bois ! Oh, my god, fis-je…

     - “Je m’appelle François Duboisset”, tentais-je de lui expliquer. Chez nous, un Boisset est un petit bois dans notre langue. À l’instar de Loïc Van der Linden qui a son homonyme dans l’équipe de hockey de Vancouver, aurais-je un descendant (c’est comme ça que l’on dit aussi en anglais) ici ? Stuart m’a dit que ses grands-parents avaient changé de nom à leur arrivée en Colombie Britanique. Il s’appelle désormais Wood ! C’est curieux cette manie que les pionniers avaient de switcher les noms. C’était pour une question évidente d’intégration me dit-il.

    Au passage, j’ai demandé à Scotti, ma prof si elle se sentait proche des Canadiens de l’est (Québec, Ontario, etc.) Avec un sourire, elle m’a fait un signe de la tête de la gauche vers la droite qui en dit long sur les différences que peut absorber ce si vaste pays. C’était juste une question qui me taraudait depuis longtemps, voilà, je vous livre la réponse presque en direct.

    Dans mon forum, il y a des Japonaises, des Coréens et un Saoudien. Les Japonaises s’appellent Yuka et Luna. En fait, Luna s’écrit Runa, car le R se prononce L en japonais, c’est la raison majeure qui a “foutu” par terre mon expérience de Pearl Harbor avec le cri de guerre des Japonais : “Tora !  Tora ! Tora !” Ce code secret déclenchait l’attaque-surprise sur la base US d’Hawaï. Depuis lundi, je faisais limite un référendum pour savoir qui connaissait ce fait historique. En fait, il fallait sortir “Tola ! Tola ! Tola !” Il suffit de tellement peu de chose parfois pour se comprendre… Ou pas ! Les filles m’ont confirmé que ça voulait dire “Tigre” en japonais. Donc “Tigle” en anglo-japonais pour moi ou “Tigel” (prononcer taïgueul) pour elles en anglais, ce qui engendra une drôle de phonétique lorsque je leur fis répéter à plusieurs reprises… Je les aime bien ces japonaises, elles me font toujours plaisir ; elles me ressassaient avec un immense sourire qu'il fallait me taire dans un français, on va dire d’usage courant quand un guys (ou une girl) vous soule… J’ai fini par leur avouer que ça ressembler à un “shut up” un peu moins conventionnel chez nous.

    Elles seront restées seulement un mois à CSLI, elles repartent au Japon à la fin de la semaine. À la l’issue de la séance, j’ai signé le drapeau canadien ce qui est d’usage pour ceux qui quittent l’école. J’ai mis un petit mot en français : “qu’elles gardent toujours l’oeil du Tigre ;)

    Les séances sont vraiment sympas, mais il y a un défaut. On a du mal a  s’entendre, car nous sommes dans un Coffee shop. Outre le fait qu’être une dizaine ne facilite pas une conversation limpide, il y a aussi le bruit du va-et-vient dans le bistro… Euh pardon il n’y a pas de bistro ici ! C’est exactement mon «topic» du jour : j’ai demandé aux personnes quel était leur Coffee shop préféré. Moi, j’ai dit que c’était le Sweet, avenue de Paris (Mickael, même si tu as perdu un peu de chiffres d’affaires ces dernières semaines, je reviens dans pas longtemps avec mes potes Loic et Camille). J’ai essayé de parler fort pour ne pas laisser penser aux gens que la tour Eiffel etait en sucre. C’est vrai, les Japonaises sont aussi gentilles que leur voix est inaudible. Donc, c’est très difficile de suivre sans les faire répéter une dizaine de fois la même chose. Il m’arrive parfois de regretter Edwin qui m’a crevé le tympan gauche il y a trois semaines. Lui, il n’a pas besoin de porte-voix quand il parle ! Ça décoiffe. En sa présence, je prendrais quand même soin de me mettre au fond du Coffee avec mon bonnet. Je suis sur que je comprendrais !

    Sinon, Kei, un jeune japonais (20 ans) que j’ai rencontré dans le bus en allant à Whistler m’a intercepté à la pause ce matin. Un peu essoufflé, visiblement il me cherchait :

    - François, tu es né en quelle année ?

    - Ben euh, en 1967 ! Je le regardais, surpris par la question. D’habitude, on demande plutôt l’âge que l’année de naissance.

    Il insistait :

    - Tu es né au mois de novembre ? Il abrégea le suspense devant ma réponse affirmative :

    - Ma mère est née aussi en novembre de la même année, à trois jours près !

    P… La vache ! Il avait l’air super content, moi, je ne savais pas s’il fallait rire ou pleurer de cette info. Après réflexion, c’est finalement une bonne nouvelle. Je vous avais dit en arrivant à CSLI que je me sentais le doyen de l’école, voire le grand-père. Kei m’a rajeuni, je n’ai que l’âge de sa mère !

  • 10/03/2015 20:17

    Dans le baba

    Désormais, je ne prends plus qu’un seul bus le matin. Le numéro huit me dépose dans le downton, il reste ensuite quinze minutes à pieds pour rejoindre CSLI. Je me suis épuisé à attendre le 41 où chaque jour s’affiche le même message, “sorry, full” au-dessus de la tête du chauffeur. Et puis, autre raison, je n’ai jamais revu Mohican sur ce trajet…

    Mes quinze minutes à pied me font arriver derrière l’école ; j’emprunte  un chemin vide de tout Starbucks, ce que j’avais trouvé inquiétant les premières fois (il y a une faille dans le quadrillage de la marque de Seattle). Néanmois, je tombe sur un Coffee shop (Wave Coffee) dont j’apprécie vraiment les Latte. Ce matin, j’ai stoppé ma course pour prendre commande. Comme dans les autres “Coffee”, on te demande ton prénom qui sera inscrit sur ton gobelet. Il est aussi d’usage de remercier le ou la vendeuse par son nom puisqu’il est visible sur son badge.

    - Thank you Ali !

    - You’re welcome, me répondit-elle En pouffant de rire.

    Je vous jure que je n’ai pourtant pas fait de gaffes monumentales. J’ai juste commandé mon Latte. Je passe de l’autre côté pour récupérer le breuvage chaud, et là, de nouveau de grands esclaffements de la part de sa collègue cette fois-ci qui terminait de me servir. Je compris enfin ce fou rire devenu collectif, car Ali rigolait aussi ! Eh oui, les deux jeunes serveuses portaient le même prénom et ça les faisait bien marrer. Ça m’a amusé. Ce prénom n’étant pas courant pour une fille, alors deux… Le troisième collègue qui oeuvrait juste derrière les filles devait en convenir, car il me regardait avec lui aussi un grand sourire.

    D’un coup, il se bidonna franchement lorsqu’ il vit ma tête changer à la vue de son badge !

    “Pas possible !” m’exclamais-je en français et bien malgré moi. “Mais il y en a combien dans la baraque ?” Le guys s’appelait aussi Ali ! Un truc de fou… J’étais le seul à ce moment-là à me faire servir et j’ai bien compris que la scène les amusait beaucoup. Ali (first) avait du mal à se contenir, Ali (second) était sans doute la plus touchée par des spasmes pendant qu’Ali (third) tentait de s’occuper pour couper court à ce manque flagrant de sérieux. Mon problème (du moins un de mes problèmes) en anglais est que je pense beaucoup en français avant de m’exprimer, et là, devant cette situation inattendue, j’ai lâché très spontanément que “leur boss devait s’appelait Mohamed Ali”, ce qui relança naturellement le fou rire (visiblement, ils connaissaient bien le champion), ou bien repris-je, c’est Ali Baba… (silence d’un coup).

    - Who ? Répliqua Ali(s)

    Aïe, la tuile, il faut que j’explique qui est Ali Baba… P… J’aurais dû la fermer !

    Sans perdre mon sang-froid, j’osais en anglais, bien sûr, pas le choix :

    - Ali Baba is the main charater from story Thousand and one night…

    Devant les yeux ébahis de ceux qui étaient devenus mes clients désormais, je compris que je faisais fausse route. Je me dis aussitôt, “p… le conte des Mille et Une Nuit doit avoir un nom propre ici ! De même qu’Ali Baba.” Aïe, aïe, je suis dans l’impasse, l’étau se referme. Je n'ai pas la petite info. Où comment d’une bonne blague sympa et drôle, je me retrouve à devoir m’expliquer devant trois personnes qui attendent des aveux sur qui est ce fameux Ali Baba suspect ! j’étais aveuglé non pas par la lumière dans le visage, mais par le trop-plein de confiance que j’avais eue dans cette affaire. Et dire qu’à un moment j’avais imaginé larguer un redoutable “Ali Semoun” : le carnage !

    Bref, je me suis souvenu alors que les “Dupondt” ici, s’appelaient “Thomson et Thomson”. On n’est peut-être pas très loin de la vérité, si ça se trouve, Ali Baba, c’est Ali Baby, ou Chéri Bibi… Non, c’est un autre guys ; tant pis, j’essaie…

    “Pas de réaction ? Vraiment ? Vous ne savez pas qui c’est ! Bon… “ Allo maman Bobo…

    Je ne peux quand même pas leur expliquer que pour nous, Ali Baba c’est aussi Fernandel dans les années cinquante… Déjà que ma cote a chuté comme la température d’Hawaï à Vancouver, je n’en ai pas rajouté.

    J’ai finalement clos le débat avec Mohamed Ali, les trois personnages de cette petite histoire avaient encore la banane quand je me suis souvenu d’un dessin animé de Walt Disney qu’on a tous vu et revu. Exactement comme les Mille et Une Nuit, la traduction n’est pas littérale.

    Juste avant de repartir avec mon café, je tenais à sauver l’honneur quand même. Un peu comme au casino lorsqu’on veut se refaire, on joue son va-tout, alors je lançais un désespéré : “here, it’s Ali in Wonderland” (Ali au pays des merveilles). Ça les a fait bien rire… ouf ! Je m’en sors par une toute petite trappe, mais que c’était drôle ;)

    Je me suis dit, “ça mériterait bien mille et un cafés gratuits” !

  • 09/03/2015 19:18

    La parenthèse

    Aujourd’hui, on a un point commun : on est tous rentrés de vacances en même temps ! Eh oui, moi aussi, je me suis accordé une escapade, c’était ce week-end c’était à Hawaï, sur l’ile d’Oahu à Honolulu, sur la plage de Waikiki !

    Ce matin, à la traditionnelle question, “what did  you do this week-end?”, je reconnais que j’ai fait des envieux. Je le rappelle, nous avions “ 3 jours off”, car vendredi l’école était fermée pour cause de préparation de programme.

    Aussi chacun avait privilégié une petite sortie. Je n’ai pas interviewé toute l’école, mais j’ai relevé dans le désordre, Seattle, Portland, Calgary, etc. comme destinations. D’autres sont restés sagement à Vancouver. Moi, j’avais coché ce break dans mon calendrier, car, comme je l'ai expliqué aux Canadiens, pour nous autres Français, Hawai est une illusion perdue dans l’immensité du pacifique. Pour moi, seuls quelques clichés venaient de temps à autre me rappeler l’état de la cinquantième étoile du drapeau américain. Elvis Presley en concert, l’attaque de Pearl Harbor ou le capitaine Cook, pile poil, la petite devinette de l’autre jour.

    Dès que j’ai su que l’archipel “n’était” qu’à six heures d’avion ; j’ai sauté sur l’occasion. Après tout, Portland est à presque sept heures de bus de Vancouver et il faut aussi six heures en voiture pour aller de Brive à Vannes ! Jonathan a aussi trouvé l’idée valable, car il m’a accompagné durant ces 3 jours.

    Nous sommes arrivés le jeudi 5 mars vers 22 heures, il y a 2 heures de décalage avec Vancouver, donc on remonte le temps de 11 heures avec Brive. Jamais, je ne m’étais jamais autant éloigné dans le temps comme en distance de chez moi. J’ai eu une sensation assez incroyable lorsque j’ai posé le pied sur cette terre, l’impression d’être dans un Nouveau Monde, entouré d’eau, perdu au milieu d’une dimension qui m'échappe. Le vent chaud sur les palmiers bruissait comme dans les “Révoltés du Bounty”. Un panneau géant souhaitait la bienvenue à tous : Aloha from Hawai. Magique !

    J’ai bien fait de faire des photos, car pour la première fois de mon séjour, mon iPhone était à plat dès la pause de midi. Beaucoup de personnes m’ont demandé à voir la plage dorée de Waikiki. Je me suis exécuté avec plaisir. C’est vrai que l’on a fait de chouettes clichés avec Jonathan, avec des fleurs autour du cou, avec la mer en fond d’écran, avec le soleil à l’horizon.

    Mais, attention, Hawaï n’est pas “qu’une” étape touristique. Certes, beaucoup y vont pour la plage, mais cet endroit mérite une vraie exploration, à la capitaine Cook. La diversité y est géante. Honolulu avec ses 375 000 habitants est gigantesque. Il y a un downton, un business center, des quartiers distincts, etc. Tout ne tourne pas autour du tourisme.

    Nous ne pouvions manquer avec Jonathan la visite du site de Pearl Harbor, aménagé et restauré comme il se doit. Très bien documenté, avec des films sous-titrés en anglais (ce qui m’a fait bosser au passage), le site permet de bien comprendre la stratégie des Japonais le 7 décembre 1941. Cette date a été qualifiée “d’infamy” par Franklin Roosevelt devant le Congress le lendemain. Ce speech est passé à la postérité avec l’entrée en guerre des USA. Il est diffusé en boucle dans le mémorial. La lettre (affichée en grand) également du président américain à l’empereur Hirohito qui demande au Japon de rétablir les relations diplomatiques est éloquente ; elle est datée du 6 décembre 1941 ! Pour une surprise…

    Pour le reste, Jonathan et moi avons visité le navire sur lequel le Japon capitula signant ainsi la fin de la guerre,  c’était le 2 septembre 1945 en présence du Général Leclerc pour la France. Jamais de ma vie je n’avais vu un navire aussi géant ! Le même effet pour Jonathan qui lui, n’avait jamais vu de navire de guerre et de cocotiers ;)

    J’ai vu des surfs, mais pas de surfeurs, le spot est bien plus au nord de l’ile d’Oahu, il faut compter deux heures de bus. Jonathan qui adore la cuisine a dégoté un resto japonais formidable. On a très (trop) peu parlé anglais, on s’est rendu compte que Hawai faisait partie d’un autre continent (Océanie) et que c’était sa première visite sur le territoire américain. Jonathan, il fait les choses en grand, il ira loin ce garçon, d’ailleurs, il a déjà commencé avant de refermer cette magnifique parenthèse ensoleillée.

    Retour à Vancouver, aujourd’hui il a fait 17 degrés. Comme pour nous remercier de notre visite, le soleil nous a accordé un petit crédit.

    Les volcans derrière le frond de mer                                                               

     

     

     

     

     

     

     Le selfie passe partout

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    Le navire de guerre USS Missouri sur lequel le Japon capitula.

  • 06/03/2015 18:23

    Aloha from Hawaï


    Vous avez été nombreux à jouer avec moi et essayer de trouver l'endroit mythique ou je suis actuellement !

    Avant de vous donner le nom du vainqueur, voici les réponses :

    Indice 1 : "C'était normal pour un cuisinier, qu'il en fasse un sandwich !"

    Il s'agissait du capitaine Cook qui a découvert ces îles et les à nommées iles sandwich (tres difficile à deviner je l'avoue...)

    Indice 2 : "En 1973, près d'un milliard de personnes a vu le king à la TV, c'était une première et presque une dernière".

    Elvis Presley a donné un concert mythique sur cette ile en 1973. C'était une première car ce concert à été suivi par 1 milliard de téléspectateurs. Et presque une dernière car le King est mort en 1977.

     Indice 3 : L'effet de surprise fut trois fois parfaits ! Tora tora tora

    C'est le cri de guerre des Japonais qui lancèrent l'attaque surprise de la base US de Pearl Harbor. Chef d'œuvre du cinéma americain avec le film sortie en 1970 du même nom : tora tora tora !

    Le point commun entre ces trois indices était : HAWAÏ ! Je suis à Honululu sur la plage de Waikiki. La bonne réponse est signée Guillome Jeannin, à qui je rapporterai un petit souvenir du pacifique ;)

    En attendant voici les premières photos.

    Magnifique arc-en-ciel au dessus des volcans. Couleurs


    Le coucher de soleil sur le pacifique, il est 4 heures du matin à Brive. Retard


    La mer aussi bleue que le ciel. Confusion 


    Le pouvoir des fleurs n'est pas un légende â Hawaï. Pétales


    Le King est passé par Honolulu, il a laissé une trace indélébile. Légende 


    Le vent souffle en permanence â Hawaii. Rafraîchissant


    Il y a des palmiers, des cocotiers et bien d'autres arbres fruitiers. Diversité 


    Des buildings et des volcans sur le fond de mer. Contraste


    Petite vue panoramique de la plage dé Waikiki. Décor 












  • 04/03/2015 20:04

    Le changement, c'était lundi

    Retour aux choses sérieuses, sinon vous allez croire que je suis un touriste à Vancouver. Ma semaine a repris et comme déjà annoncé précédemment, j’ai changé de classe.

    Lundi 2 mars 2015, j’ai cherché sur le tableau mon nom, le numéro de classe et le nom du prof. Je me suis vu un mois en arrière, sauf que cette fois-ci je suis capable de reconnaitre les étudiants de ma classe. Ça fait quand même une petite différence. Hormis ceux qui sont partis, j’espérais retrouver mon pote Abdullah… Las, il était dans un autre groupe. Je crois que j’ai ressenti la même déception que lorsque je suis rentré en 6e et que je me suis rendu compte que je ne connaissais personne ! "C’est la vie" (en Français), comme disent souvent les Anglo-saxons. J’ai noté le prénom des nouveaux, il y a deux Brésiliens, Rodrigo et César (qui est arrivé une heure en retard), et pas mal de Japonais(e)s. Pitié, laissez-moi encore quelques jours pour vous donner la liste sans erreur. Ah si, quand même, je suis trop fier de moi. À la pause déjeuner, je discutais avec deux Japonaises. Elles me répétaient leurs prénoms infiniment. J’avoue, j’ai déjà oublié, mais je vous jure que c’est super dur à retenir, les lettres ne produisent pas le même son que nous, par exemple, le R se prononce L, etc.  Mais, j’ai voulu aller plus loin en demandant les noms de famille. Par le plus grand des hasards, j’ai dit que j’en connaissais un en japonais : Yamamoto ! Pan, dans le mille, la jeune fille s’appelle Yamamoto, sans doute le Durand du pays du soleil levant ! Je vous jure que c’est vrai. Je lui ai dit que j’étais devin. J’ai donc regardé mon dico, ça se dit “soothsayer” et voilà comme on apprend de nouveaux mots ;)

    Ma prof s'appelle Alexa, et la classe est d'un niveau supérieur… Ouahhh, je suis retourné dans la “swimming-pool” les amis en ce lundi matin ! L’étage a vraiment changé et j’ai mis du temps avant de comprendre ce qu’on attendait de moi. D’ailleurs à la pause, j’étais encore en train de déchiffrer des hiéroglyphes datant de 9 h 10, le 2 mars de l’an de grâce 2015 ! Ça ressemble un peu au gars qui s’est déchiré un muscle de la jambe et à qui l’on demande de courir après le bus pour ne pas le rater. Eh bien, c’est tout à fait moi, j’ai l’impression que je vais à deux à l’heure, alors qu’il faut grouiller ! Au passage, je ne me suis pas forcé pour la métaphore, car je me suis fait mal au mollet en courant samedi dernier, désormais aucun bus ne s’inquiète de mon état de santé ! Dès le matin, je suis à la rue de peur de devoir sprinter après le 8.


    Ce fut donc une entrée en matière plus que délicate. Comme les Canucks de Vancouver (hockey sur glace) que j’ai vus hier soir, ils étaient menés 3-0 au bout de cinq minutes... Moi aussi, j’ai raté mon entame, je me suis fait cueillir à froid. Il faut que je muscle mon jeu.

    L’après-midi, je retrouve Scotti pour un autre exercice de compréhension. Là aussi, c’est du “live”. Elle a changé durant le week-end Scotti ou quoi ? Ici, elle parle franchement très vite et je ne comprends pas tout… J’ai donc capté (une des rares choses de la journée finalement), que désormais elle était en mode “normal”. Le mois dernier, elle prenait soin des gentils élèves qui débarquaient d’une autre planète en adoptant (je m’en rends compte vraiment maintenant) un langage, disons souple et décomposé.

    Bon, il va falloir cravacher. Alexa et Scotti contre moi seul : je vais bosser encore plus. Petit rayon de soleil cependant, Scotti m’a dit à fin de cette journée que je m’étais amélioré en prononciation. Je suis heureux, j’ai musclé mon “The”.

    Alexandro parti dans sa forêt vierge, j’ai fait la connaissance des nouveaux locataires de chez Benita. Il y a une jeune Japonaise qui va dans une école de Chinatown et un Brésilien… Hier, je l’ai vu pour la première fois, du moins le croyais-je, car en fait, le Brésilien en question n’est autre que César, celui qui qui a oublié son réveil à Sao Paulo et qui est dans ma classe. Attention, un Bresilien peut en cacher deux, Il est accompagné de sa Rosalie (Valeria). Ils sont là durant un mois, ce sont aussi leurs vacances. Drôle de surprise donc au petit dej ;) Moment amusant et agréable finalement avec Benita comme témoin et hilare de la situation.

    Sinon, je m’entends très bien avec ma petite bande de Japonais que j’ai rencontré dans le bus en allant à Whistler. Kei (ça se dit quai, pas de problème ;) aime bien discuter, je lui ai parlé la semaine dernière de rugby, etc. Intrigué par la violence de ce sport, j’ai enjolivé le truc, en racontant que c’était un jeu d’évitement, de courses, que c’était pour les artistes, bla, bla, bla. Je lui ai avoué que mon équipe favorite était bien sûr le CAB.

    Le lendemain, il m’a tapé au carreau, je l’ai rejoint à la pause ; il avait retrouvé des images sur “YouTube” d’anciens matches du CAB. Lequel d’après-vous ? Celui qui a fait l’ouverture du 20 h de Claire Chazal, pardi : Brive-Pontypridd !

    Que voulez-vous que je lui raconte sur la “big baston” qu’il était en train de se mater en boucle depuis la veille avec ses potes ? En regardant l’horizon, l’air évasif, j’ai essayé un truc du genre : “tu sais Kei, il y a des joueurs de piano sur le terrain, mais il y a aussi ceux qui le déménagent…” Pas facile pour moi de sortir de cette impasse. Mais finalement, ce qui m’a fait le plus d’effet, c’est sa recherche rapide, il est malin Kei, car il débute en anglais et ne connait pas très bien encore l’alphabet. Il a très vite trouvé les infos, les liens, etc. Il m’a même situé Brive sur la carte de France.

    Ce guys est vraiment phénoménal, il mériterait d’être dans le journal. De Claire Chazal bien sûr !

     

     

  • 02/03/2015 19:55

    Oh my god !

    Aujourd'hui, il a plu.

    Comme pour me rappeler mon premier jour ici, lorsque je suis arrivé, le ciel était triste et sombre. Je ne l’ai pas vu, car immédiatement, j’ai fait la connaissance d’Alexandro, un “good guys” venu d’Amazonie, à côté de Manaus ! Son visage rayonnait de bonheur malgré la fatigue du voyage qui l’avait mené à Vancouver !

    Alexandro a pris toutes ses vacances en février pour perfectionner son anglais. Il a 31 ans avec un sourire qui en dit long sur son envie de découvrir le monde, les gens et les choses.

    Nous habitions ensemble chez Benita, j’ai partagé avec lui tous mes breakfasts, mes trajets bus, mes débuts, mon école, etc. J’ai tout de suite apprécié ce garçon attachant qui est cartographe dans la vie. Avec mon anglais hésitant, je courais sans lanterne, il a pris le temps de m’écouter et de faire des efforts pour me comprendre. Pour moi, c’était une huile, pour lui - il ne le savait pas - j’étais une tuile ! Son niveau bien meilleur que le mien m’a permis de progresser sans même le savoir à son contact.

    “Oh my god”, c’était son expression favorite ; elle précédait toujours un immense éclat de rire. J’ai adoré parler avec lui de son pays, de sa région qui pour moi – je lui ai souvent dit – me faisait rêver : l’Amazonie doit être aussi mystérieuse que déroutante. Il m’a racontait le carnaval au Brésil, le soir dans nos têtes, nous faisions la fête.

    La plupart des Brésiliens qui sont à CSLI viennent du sud, entre Rio et San Paolo. Cela a son importante quand on connait la situation du Brésil en terme de ressources. Le Nordeste ne jouit pas d’autant de richesse que le Sudeste. La population n’a sans doute pas les mêmes chances dès le départ.

    Il m’a alors parlé de sa famille et de sa vie. Ses parents étaient vraiment pauvres et faire des études ne paraissait pas envisageable pour sa soeur et lui. Mais, leurs destins étaient de refuser leur destin ; ils ont contredit le temps, ils sont finalement allés à l’université tous les deux et aujourd’hui, Alexendro a une bonne situation, dans une belle entreprise. Sa soeur aussi, mais dans une autre compagnie.

    J’ai également noté qu’il avait une grande qualité d’adaptation ; il n’a jamais parlé portugais et on a même régulièrement échangé des mots dans nos langues natales. C’était rigolo lorsque nous ne trouvions pas le mot en anglais, on essayait alors en français et portugais et au bout du compte on se comprenait. Et on riait. Mon compagnon de voyage laissera une empreinte dans mon périple canadien, car à ses côtés, j’ai sans doute progressé un peu plus vite que prévu. Dans un calendrier serré (deux mois), chaque mot compte !

    Il n’y a rien de plus triste que la vie sans hasard et j’ai vraiment été servi par celui-ci en rencontrant ce guys. Je garderais un grand souvenir de février 2015. Pour un jour qui commence, pour moi c’était un jour de chance ! Il a une grande richesse d’âme ; mais il n’est pas avare, il la partage en permanence. Avec moi, ça n’a pas manqué…

    On s'est croisé a CSLI mais on s'est rencontré chez Benita. Good luck Alexandro et merci pour ces bons moments.

    Tu me manques déjà guys. Oh my god !

  • 01/03/2015 19:07

    The show begins

    Elles se sont faites belles. Toutes, sans exception pour la cérémonie des Awards CSLI 2015 ! C’était programmé vendredi soir à l’école de 17 heures à 20 heures.

    En réalité, il y avait deux célébrations, celle des Oscars, mais aussi celles des “Graduations” (remises de diplômes), car environ trente d’élèves terminaient leurs cycles le 27 février dont mon ami Alexandro. Il y avait d’ailleurs une majorité de Brésiliens, février est un mois où beaucoup prennent des vacances.

    Le premier intérêt de cette soirée était quand même de valider la tenue de chacune et chacun. Il y avait vraiment quelques personnes “élégantes”, d’autres, on va dire, “habillées” (le plus grand nombre) et une petite minorité, qui avait visiblement manqué les consignes ou pas trouvé l’adresse de H&M pour acheter une chemise blanche, donc on peut avancer qu’ils étaient venus en “tenue de travail” : basket et sweat !

    Pour ma part, vu que 95 % de mes fringues sont à Brive, je ne pouvais que faire sobre, j’ai basculé direct dans la case “habillée” avec jeans foncé, chemise et sneakers aux pieds. Ce qu’on peut appeler ici “style casual”. J’ai observé quelques noeuds papillon, perpétuellement de travers et des cravates trop courtes. “Donc autant ne pas en mettre”, me disais-je en étant toujours surpris de voir que personne ne faisait de remarques !

    Le Show commençait : c’était bien rodé avec un prof et un(e) élève pour présenter chaque catégorie. Le speech répété dans la journée était rigolo avec des petits mots sympas pour tous. Les votes étant soumis aux étudiants par bulletins, le suspense était entier et total pour tous. Une exception cependant, ma catégorie “best Energy” était assujettie à l’urne Facebook dans laquelle vous deviez glisser un petit“like”. Donc, avant même la remise des prix, je savais que j’avais gagné.

    J’attendais patiemment la catégorie “dress”, car figuraient Jonathan et Mélanie, deux jeunes Français. Quel que soit le résultat pensais-je, Mélanie avait déjà remporté le concours d’élégance de la soirée. Elle était arrivée dans une robe rouge sobre et une jolie coiffure qui contrastaient fermement avec le choix de certaines étudiantes ayant peut-être confondu les couleurs ou qui avaient appartenu jadis aux Cosplays de Tokyo. J’ai même vu une majorette… Si, si ! Mais, je ne donnerai aucun nom !

    En parlant de (pré)nom, j’ai encore eu un problème avec Amanda ! C’est une Japonaise qui (quasiment) tous les jours vient me demander comme elle s’appelle (en japonnais) ! Mais, je la dédouane, car c’est de ma faute ! Le premier jour où je l’ai rencontrée, je lui ai dit qu’Amanda, c’était moche et que je préférais son prénom japonais. J’ai fait le malin. Bien vu… Sauf que je n’arrive pas à imprimer son fichu prénom ! Donc, elle me met à l’amende presque tous les jours. Vendredi soir, pourtant, j’ai essayé une nouvelle stratégie. Elle a surgi de je ne sais où et, avant même qu’elle ouvre la bouche, je me suis dit : “P… comment c’est déjà son prénom en japonnais ?”

    - “Alors ?” me dit-elle après avoir lu dans mes pensées… Elle n’avait pas besoin de dire la suite.

    - “Cette fois, je sais”, lui répondis-je avec un culot monstre !

    Comme d’hab, j’avais zappé. Aussi, improvisai-je dans ma tête une série de sons étouffés qui, espérais-je cacheraient cette imposture. Je me risquais :

    - “Hin djéééé” ! Un truc comme ça ! Je reconnais que c’était un peu la loterie. En général, il y a deux syllabes. Avec un peu de chance, sait-on jamais.

    Elle me regarde, avec des yeux aussi surpris qu’enchantés tout en reprenant légèrement mon accent, “Hun ciééé !

    Franchement les Guys, je n’étais pas loin.

    Trop fier de moi sur ce coup-là, pour 3 raisons :

    1 – J’ai rattrapé le coup,

    2 – j’ai tenu ma promesse,

    3 – j’ai eu de la chance.

    Même si je reconnais bien volontiers que le point 3 pourrait (devrait) très bien figurer en premier. J’ai remarqué que c’était aussi parfois similaire en anglais. Quand le mot ne vient pas naturellement, il m’arrive d’envoyer un peu au hasard un son qui ne me parait pas trop mal ! Je crois que ça vaut mieux qu’un blanc !

    Pour revenir aux Oscars, Mélanie et Jonathan ont perdu. Mon pote Abdullah fut désigné “Best Diretor” (j’étais vraiment heureux pour lui) et Christian un autre brésilien que j’aime bien a remporté la catégorie “Hair”. 

    Il était 21 h, la soirée s’est terminée en boite (sic). Lorsque nous sommes arrivés, c’était désert (normal à cette heure-ci !).En réalité, ici les gens sortent tôt et tout s’arrête donc très tôt. Si tu fais une “after” jusqu’à 6 heures du mat, c’est deux jours plus tard dans le calendrier pour les Canadiens !

    Avant de rentrer, il fallait montrer son passeport, sa carte d’identité, limite le groupe sanguin ou sa carte de sécu ! Honnêtement, un temps j’ai pensé que nous étions à la frontière du Kurdistan, et qu’il fallait passer par le consulat pour voir le DJ. Allez, je vous le dis, pour moi, c’était vraiment “too much” ! Limite ridicule ! J’étais avec Viviana juste au moment de rentrer, c’est une jeune péruvienne qui elle aussi venait de terminer son cycle. Son avion était dans 3 heures.

    “Ouhh là là, il est déjà tard”, il est 22 h 20. (ce qui équivaut à 3 h  du mat, ici). J’allais rentrer. Dans la boite, le son résonnait et c’était difficile de s’entendre. Je me dirigeais vers la sortie en laissant Viviana et les autres. J’ai quand même compris qu’elle était prof de musique au Pérou. Je me disais aussi qu’elle avait la voix chantante. Je suis parti enchanté

  • 28/02/2015 22:42

    Le temps du printemps

    Je tenais absolument à vous aider à passer l’hiver. Je sais qu’il fait froid encore partout en France et surtout à Brive. Je voulais aussi prouver que le Canada, ce n’est pas que l’Alaska, la banquise ou le Grand Nord

    À Vancouver, je vous l’ai déjà dit, il fait plutôt doux l’hiver, mais, revers de la médaille il pleut beaucoup de novembre à avril.

    En revanche, dès que le soleil pointe son nez (c’est le cas depuis une semaine), alors, les Vancouverites troquent les bonnets et les gants contre des shorts ou tongs ! J'ai même entendu aujourd'hui une tondeuse à gazon.

    Petit signe avant-coureur pour vous, avec ce magnifique ciel bleu qui donne des boutons aux prunus…  Le printemps n’est pas loin guys ;)

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Hey guys,

Vendredi 27 février 2015 a eu lieu la cérémonie des Oscars CSLI. Sur plus de deux cents élèves, j’ai été nominé dans la catégorie : “Best energy” ! Il y avait cinq nominés et comme partout, il n’y avait qu’un seul gagnant. Je représentais la France et Brive bien sûr. J’étais en compétition avec Felipe (Brésil), Fahad (Arabie saoudite), Riko (Japon) et Victor (Espagne), ce sont tous des “goods guys” mais grâce à vous – vous avez été plus de 200 à voter pour moi sur Facebook – j’ai décroché ce fameux trophée ! Yeaahhh !

Mille mercis à vous tous pour votre soutien total ! 

 

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